Embarquez sur le P'tit Natien et approchez le Phare des Barges

Une balade en mer inoubliable

Vous êtes en vacances en Vendée, il fait beau et vous souhaitez profiter d’une promenade en mer sur les sables d’Olonne. Rien de plus facile. Rendez-vous sur le ponton “Vendée Globe” à Port Olona, le port de plaisance des sables d’Olonne, et embarquez sur le bateau de croisière “le P’tit Natien”. Son capitaine, Kévin Cantin, va vous faire découvrir la magnifique côte sauvage vendéenne, ainsi que le phare des Barges. Vous ferez le tour de cet emblématique édifice de 31 mètres (23 mètres au-dessus de la mer) et de 12 mètres de diamètre à la base. Situé à environ 2 kilomètres des côtes vendéennes, il était principalement destiné à signaler l’entrée du port des Sables d’Olonne. La promenade dure au total 1 h 15, alors n’oubliez pas votre appareil photo, ce serait dommage !

La côte sauvage de la Chaume

À bord du P’tit Natien, vous découvrirez la côte sauvage vendéenne qui s’étire sur 11 kilomètres de plages de sable fin, de criques et de roches constituant la Corniche de Nouch. Vous pourrez voir sur cette corniche le dernier phare construit en France, dont nous allons parler plus loin dans cet article. En partant de Port Olona, vous pourrez apercevoir les petites maisons pittoresques des pêcheurs du quartier de la Chaume. Au bout du chenal, se trouve le Prieuré Saint Nicolas, tour à tour chapelle dédiée à Saint Nicolas, le patron des pêcheurs, et bastion militaire improvisé en 1779. Plus loin, vous ne manquerez pas le Château Saint-Clair du 12e siècle et son magnifique donjon carré appelé Tour d’Arundel, transformé en phare au 14e siècle.

La construction du phare (le premier en Vendée) sur un des rochers de la Grande Barge, a été décidée en 1852 par les ministres de l’époque, suite à de multiples naufrages sur les rochers dissimulés à marée haute. L’édification de ce phare, dirigée par l’ingénieur Charles Marin (ça ne s’invente pas), débutera en 1857 pour se terminer en 1861. En fait, le phare des Barges en pierre de granit bleu d’Avrillé, ne sera commencé qu’en 1860, car durant les 2 premières années, les ouvriers vont devoir aplanir les roches de granit pour en faire un plateau rocheux, digne de ce nom, et deux digues de protection seront également construites. Autant dire qu’avec des conditions météorologiques souvent déplorables et un travail extrêmement difficile tel que le leur, ériger un phare de cette taille en une année est une prouesse. On peut leur tirer notre chapeau !

L’aménagement du phare

Destiné à être occupé par 2 ou 3 gardiens, le phare des Barges fut équipé de 3 chambres, d’une cuisine, d’une cave et d’une salle de veille au quatrième et dernier étage, qui est également celui de l’optique. Les gardiens du phare qui s’installaient théoriquement pour une quinzaine de jours, restaient bien souvent 30 jours, voire beaucoup plus. Ce phare détient d’ailleurs le malheureux record de France avec 103 jours de présence d’un trio de gardiens sans ravitaillement, ni relève. Autant dire qu’il fallait vraiment aimer son métier de gardien. Pour la petite anecdote sympathique, cet édifice a été le premier phare à bénéficier d’une télévision en 1963, rendant les jours d’isolement des gardiens moins longs et pénibles.
Ce phare a été le premier en France à être automatisé, les derniers gardiens ont regagné la terre ferme en 1971, année de son automatisation. Depuis, il est resté en activité comme phare de jalonnement, signalant aux navires approchant les sables d’Olonne, le danger des rochers des Grandes Barges. Le phare des Barges est classé Monument Historique depuis 2011, il ne se visite pas, mais l’extérieur vaut vraiment le coup d’œil.

Construit en 1968 (le dernier grand phare construit en France), ce phare est alors devenu le signal d’entrée du port des sables d’Olonne. Ce phare “d’atterrissage” situé sur les côtes rocheuses de la Chaume, est une tour hexagonale blanche d’une hauteur de presque 39 mètres. Il a été édifié en remplacement du phare de la Chaume, alors que les constructions de bâtiments d’habitations dissimulaient de plus en plus celui-ci. Ce phare peut se visiter lors des Journées du Patrimoine, pour les courageux n’ayant pas peur de monter un escalier en colimaçon de 193 marches. Il est classé Monument Historique depuis octobre 2012.

Qui est Kévin, l’armateur du P’tit Natien ?

Kévin est un jeune vendéen, fils et petit-fils de pêcheurs en mer. Son handicap des membres inférieurs ne l’a jamais freiné dans ses différentes ambitions. En effet, il fut un compétiteur paralympique de voile avant d’honorer ses origines familiales de pêcheur en mer. Il a ensuite travaillé sur un navire à passagers avant de concrétiser son rêve d’avoir son propre bateau.

Quelles autres prestations propose le P’tit Natien ?

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