Les origines
Le phare des Barges est situé sur le plateau rocheux des barges au large des Sables-d’Olonne en Vendée. Il a été construit pendant le Second Empire entre 1857 et 1861 pour prévenir les dangers de la navigation côtière.
Le projet a été confié à l’ingénieur Charles Pierre qui a dû relever plusieurs défis techniques pour mener à bien sa construction.
Parmi les évènements marquants du phare, il faut noter qu’il a été le 1er de France à être équipé d’un poste de télévision en 1963, à l’initiative de l’animateur Jean Nohain et du journal Télé 7 Jours.
Sa construction
La construction du phare des Barges a été un travail titanesque. L’ingénieur Charles Pierre a dû creuser un trou de 20 mètres de profondeur dans le rocher pour y installer le socle du phare.
Une fois le trou creusé, il a fallu construire une qui abrite l’escalier intérieur et la lanterne du phare. La lumière du phare peut être vue à plus de 30 kilomètres.
L’évolution du phare
L’édifice est composé d’une cave en sous sol, d’une cuisine au 1er étage, de trois chambres aux 2e et 3e étage, d’une salle de veille au 4e étage et de l’optique.
L’éclairage du phare a d’abord fonctionné avec de l’huile végétale, puis minérale, et enfin avec du pétrole à partir de 1904. Une éolienne couplée d’un générateur auxiliaire est installée en 1970. Elle est remplacée par des modules solaires en 1995. Le feu à deux éclats rouges toutes les dix secondes est d’une portée de 13,5 milles.
Une plate forme hélicoptère est aménagée vers 1975 et démontée en 1986.
Non loin de là, mais tout aussi dangereuses, les roches de la Petite Barge sont signalées depuis 1878 par une bouée à cloche.
La vie du phare est étroitement liée à celle de ses nombreux gardiens qui s’y sont succédés de 1861 à 1970 pour assurer la sécurité des marins. Les sentinelles de la mer partaient en général pour quinze jours, mais à cause du mauvais temps, il arrivait régulièrement qu’ils ne soient relevés qu’au bout de 30, 45, voire 65 jours ! À ces moments critiques, les gardiens en étaient réduits à ne plus consommer que des conserves, le pain et autres denrées périssables étant épuisés depuis longtemps…
Au fil des ans, le phare des Barges a connu plusieurs changements. Autrefois surveillé par deux gardiens, il est maintenant automatisé et géré par le service des Phares et Balises de France.
C’est le 3 juin 1970 que Claude Landrieau a éteint manuellement le phare pour la dernière fois. Les ultimes gardiens du phare, Pierre Ivonou, Jean-Blaise Oliviéro et André Girard, ont débarqué quant à eux le 20 mai 1971…
En 2011, le phare des Barges a été inscrit au titre des monuments historiques, ce qui en fait l’un des plus anciens phares encore en activité en France.